Départ à la retraite
Après avoir enseigné 17 ans dans les ateliers de construction métallique, Patrick Paudex quittera l’Ecole de la construction en juin 2023. « Je suis chanceux d’arriver à l’âge de la retraite sans l’avoir attendue et de pouvoir bénéficier de liens familiaux et amicaux qui me sont précieux », dit-il. L’Ecole de la construction est elle aussi chanceuse d’avoir pu compter sur cet enseignant à la vision du métier empreinte d’humanité. « Je me suis toujours considéré comme un passeur de savoir, à l’écoute des jeunes. Lorsque l’on prend le temps de s’intéresser à leur parcours, on comprend mieux leur façon d’être et cela contribue indéniablement à des remises en question qui nous font avancer ensemble vers une solution constructive. Si on leurs fait confiance, cela nous est rendu au centuple. » Il a toujours encouragé ses étudiants à explorer le potentiel immense de leur futur métier. « Dans le domaine de la construction métallique, les jeunes ne sont pas en manque de débouchés car le développement architectural contemporain offre, aux professions du métal, des possibilités illimitées.»
L’étincelle de départ
Patrick Paudex a débuté sa carrière par un apprentissage « dû à une part de hasard » comme il dit. C’est en se rendant les mercredis après-midi de congé, chez son oncle, propriétaire d’une entreprise de construction métallique, qu’il s’initie au métier. Ce qui aurait pu être un choix par défaut s’est révélé être le point de départ d’une belle carrière : après avoir obtenu son CFC, son brevet et son diplôme de maîtrise fédérale, il gravi les échelons puis reprend la direction de la société durant huit ans. En parallèle, il enseigne la théorie, dans le cadre de la formation initiale et le perfectionnement supérieur, à l’École de la construction, à l’EPSIC et à Grand-Pré, qui deviendra par la suite le CEPM. En 2006, il quitte sa fonction de directeur pour se consacrer pleinement à la formation pratique au sein de l’École de la construction.
L’artiste globe-trotter
Patrick Paudex nourrit depuis l’adolescence une passion pour les voyages, l’écriture et la photographie. Plus jeune, il se rêvait journaliste reporter. Plus tard, ses périples le mèneront à travers une soixantaine de pays qui renforceront sa curiosité pour les différentes cultures. « Les rencontres me rendent humbles et les échanges m’enrichissent » dit-il. Toujours avide de découvertes, il évoque son prochain voyage au Bangladesh et songe un jour à visiter l’Iran ou encore l’incroyable dépression de Danakil, située dans la Corne de l’Afrique entre l’Erythrée et l’Ethiopie, l’une des régions la plus extrême de la planète. « J’aime être dépaysé et prendre des claques quand je voyage ! ». Et puis, il y a ce projet artistique qui lui tient à cœur : la réalisation de motifs brasés sur le métal. Il en fera une exposition, un jour, peut-être. Mais pour Patrick Paudex, le geste est déjà porteur de tout un univers. « Que de plus éloquent qu’une main pour révéler son âme ? Les mains disent beaucoup de ce qu’on pense et de qui l’on est. A force de toucher la matière, une alchimie s’opère, laissant libre cours à l’émergence de nos sensibilités. »
Nous souhaitons à Patrick Paudex une retraite pleine d’échanges enrichissants et de découvertes fascinantes. Il laisse une empreinte indélébile à l’École de la construction et nous lui sommes reconnaissants pour son inestimable contribution.